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mes élèvent autant de veaux qu’ils ont de mères ; ces élèves sont destinés à l’exportation ; il n’y a que les petits éleveurs qui vendent pour alimenter les boucheries du pays. Vu cette grande quantité d’animaux, il se fait un commerce considérable. En effet, tous les ans, il part des monts Cantaliens une foule de taurillons, de génisses, de vaches et de bœufs. Plus de vingt départements reçoivent les produits dûs aux riches pâturages de ces contrées volcaniques. Le Poitou seul achète chaque année près de 30,000 taurillons. Le Lot, le Tarn et le Tarn-et-Garonne en enlèvent autant.

Les génisses sont principalement dans les départements voisins et dans ceux du midi. Les vaches et les bœufs sont destinés à travailler dans le centre.

Les vaches engraissées dans le pays, quand elles ne peuvent plus produire, servent à alimenter les boucheries des grandes villes de l’Est et du Midi.

Comme on le voit, la race de Salers est très répandue. En Normandie, dans l’Anjou on trouve beaucoup de ces bœufs rouges, dont on change souvent le nom, et qui sont connus sous ceux de choletais, ou de normands, bien que les caractères soient assez tranchés.

Cette grande dispersion des animaux, parle clairement en faveur de la race, qui n’est pas aussi méprisée que l’ont prétendu quelques auteurs.

CARACTÈRES

La race de Salers offre des caractères qui permet-