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Je termine ce chapitre, en répétant les paroles d’un savant agronome que j’ai déjà nommé. « C’est, dit M. Richard, la race qui réunit au plus haut degré les trois qualités : viande, lait, travail. » Quoi qu’en ait dit M. Jammet qui a combattu cette opinion, je persiste à dire : qu’aucune autre race, placée dans les mêmes conditions, ne réunira au même degré les qualités énoncées ci-dessus.

QUALITÉS ET DÉFAUTS

Les bœufs de Salers sont considérés depuis longtemps comme de bons travailleurs, ils se sont acquis une réputation bien méritée, car avec peu de nourriture ils fournissent un fort travail. D’un tempérament très rustique, ils s’acclimatent facilement dans toutes les contrées, ce que beaucoup de races, ne peuvent faire sans de sérieuses difficultés. Les salers sont doux et dociles, ce qui les fait rechercher par les étrangers ; aussi, les trouve-t-on répandus dans une grande partie de la France.

Les vaches, quoique plus faibles que les bœufs, sont assez robustes pour suffire à un assez fort travail, leurs propriétés lactifères, relativement au peu de soins dont elles sont l’objet, sont assez développées. Leur lait qui est très riche en caséum est employé à la fabrication des fromages.

Pendant longtemps il y a eu une grande répugnance pour soumettre à l’engrais les bœufs de Salers, ils n’étaient bien considérés que pour le travail et on les croyait incapables de fournir de bonne