Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

POCHE, de l’escalier, descendant en scène.

Je suis bête ! Je ne trouve pas le vermouth ! pas étonnant ! Je l’ai donné hier à Baptistin. (Appelant en se dirigeant vers la chambre fond droit.) Baptistin ! Eh !

BAPTISTIN, qui dans son lit, son binocle sur le nez, parcourt son journal.

Ici !

POCHE, redescend et sur le pas de la porte.

Tiens ! t’es là, toi ?… Tu ne sais pas où est le vermouth !

BAPTISTIN.

Dans la chambre à côté… sur le ciel de lit.

POCHE.

Ah ! bon…

Il remonte et entre dans la pièce indiquée.
TOURNEL, sortant du cabinet de toilette et gagnant le hall après avoir pris en passant son chapeau sur la table.

Personne ! Enfin, où est-elle ?

Il remonte dans la direction de l’escalier, à ce moment font irruption de la chambre de gauche, Raymonde et Rugby, celle-là luttant pour se dégager de l’étreinte de l’autre.

Presque ensemble.

RUGBY.

Oh ! Darling ! darling don’t go ! Remain with me !

RAYMONDE.

Voulez-vous me laisser ! Voulez-vous me laisser, espèce de satyre.

TOURNEL, redescendant.

Ah ! la voilà !

À ce moment Raymonde du plat de ses deux mains a re-