Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/152

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poussé Rugby et prenant du champ, lui envoie une gifle ; Tournel qui surgit entre eux arrive juste à temps pour l’encaisser.

TOURNEL, se frottant la joue.

Oh ! encore !

RUGBY.

Aoh ! thanks !

TOURNEL, saluant rapidement Rugby tout en poussant Raymonde dans la direction de la chambre.

Bonjour, monsieur !

Rugby rentre chez lui en marmonnant, tandis que Raymonde effondrée a pénétré dans la chambre suivie de Tournel.

TOURNEL, refermant la porte sur lui.

Ah ! Raymonde ! Raymonde !

RAYMONDE, entrant dans la chambre.

Ah ! mon ami, c’est trop d’émotion ! Mon mari… !

TOURNEL, cependant sans comprendre.

Oui !

RAYMONDE.

Mon mari qui est ici !

TOURNEL, effondré, machinalement.

Oui ! (Comprenant subitement.) Quoi !… Chandebise !…

RAYMONDE.

Victor-Emmanuel, oui ! déguisé en domestique !… Comment ? Pourquoi ? Je ne sais pas !… Pour nous pincer, c’est sûr !

TOURNEL, affolé.

Ce n’est pas possible, voyons !