Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/175

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ÉTIENNE, sur un ton de détresse.

Ah ! Monsieur !… Monsieur !… Je suis cocu, monsieur !…

POCHE, jovial.

Oui da ?

ÉTIENNE.

Oui, monsieur !… Là, par un Anglais !…

POCHE, id.

Ah !… Nobodécoll !

ÉTIENNE.

Je ne sais pas ! il ne m’a pas dit son nom. Oh ! mais, puisque monsieur est là ; puisque Monsieur n’a plus besoin de moi ; Monsieur peut me permettre… Je veux courir après la scélérate, la rattraper, et alors… ! Monsieur permet ?

POCHE, bon enfant.

Mais allez donc ! allez donc !

ÉTIENNE.

Merci, monsieur !… Ah ! la gueuse ! la gueuse !…

Il se précipite dans l’escalier à la poursuite de sa femme.
POCHE, descendant un peu en scène ainsi qu’Eugénie.

Je ne sais pas ce qu’il y a dans l’air aujourd’hui, mais ils me font tous l’effet d’avoir un hanneton dans le coco !

VOIX DE LUCIENNE, dans les dessous.

Oh !… mais faites donc attention !

On entend une sonnerie.
EUGÉNIE, regardant au tableau.

Tenez ; on sonne dans le couloir ; voyez donc, c’est pour vous.