Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/186

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CHANDEBISE, qui, sous l’effet des coups de pied et du fait que tenu par le bras, il a pivoté autour de Ferraillon, se trouve ainsi revenu à sa place primitive. — Se dégageant et prenant du champ.

Je suis M. Chandebise ! directeur de la Boston Life Company !

FERRAILLON, tout à l’extrême gauche, au public, et bien large en montrant Chandebise de la main.

Voilà !… Il est saoûl !… Il est complètement saoûl !

CHANDEBISE, marchant sur lui.

Monsieur, vous recevrez mes témoins !

FERRAILLON, le saisissant comme précédemment par le bras et le faisant pivoter autour de lui à coups de pieds.

Oui ? Eh ! bien, tiens pour tes témoins !

CHANDEBISE, sautant en l’air à chaque coup de pied.

Oh !

FERRAILLON, id.

Et tiens pour Chandebise.

CHANDEBISE, id.

Oh !

FERRAILLON, id.

Et tiens !… tiens ! tiens !

À chaque « tiens ! » Chandebise reçoit un coup de pied et pousse un « Oh ! »

CHANDEBISE, ramené comme précédemment à sa place primitive.

Ah ! mais à la fin vous !…

Il va se camper sous le nez de Ferraillon.
FERRAILLON, avisant sa jaquette.

Et puis, qu’est-ce que c’est que ça ? Veux-tu bien… !

Il l’attrape par le collet de sa jaquette et se met en devoir de lui retirer cette dernière.