Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prends pas, par exemple, c’est pourquoi elle s’est manifestée si tardive.

RAYMONDE.

Ah ! oui, ça… ?

TOURNEL.

Car enfin, quand il a surgi la première fois, debout sur son lit… avec un litre à la main…

RAYMONDE.

Oui !

TOURNEL.

Il n’a pas paru autrement estomaqué de nous voir ; il avait même l’air content, si on peut dire…

RAYMONDE.

Comment ! Il nous a même embrassés…

TOURNEL.

Absolument !… Et v’lan ! nous le retrouvons plus tard… en livrée, il bondit sur nous et paraît indigné !… Pourtant, dans ce genre d’aventures, on a généralement sa conviction faite tout de suite ; ce ne sont pas des choses qui viennent à la réflexion.

RAYMONDE, passant au 2.

C’est ce que je me dis : c’est à n’y rien comprendre… (On sonne.) Mon Dieu on a sonné ! C’est peut-être lui !

TOURNEL, inquiet,

Déjà !

On entend le bruit de la porte qu’on ouvre.