Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

FINACHE.

Vous êtes une pâte !… (On lui passe la robe de chambre.) Hein !… Dites que vous n’êtes pas bien là-dedans ?

POCHE, nouant la cordelière autour de sa taille.

Oh !… c’est-à-dire que j’ai l’air du cocher du Lord-Maire !

FINACHE, pendant qu’Étienne va déposer la jaquette sur le siège à droite de la table.

Là ! vous voyez ?

POCHE.

C’est vrai que c’est plus douillet que la livrée…

FINACHE.

Mais, parbleu !… Ah ! Et maintenant, j’ai un petit doigt qui me dit que vous devez avoir soif.

POCHE, jovial.

Ah !… il est malin votre petit doigt !

FINACHE, riant.

N’est-ce pas ?… Eh bien, je vais vous faire donner quelque chose à boire… Ça ne vous semblera peut-être pas très bon, mais il faudra l’avaler tout de même…

POCHE.

Ah ?… Du raide ?

FINACHE.

Hein !… Oui, plutôt ! plutôt !

POCHE, dégageant vers la droite.

Allez ! Allez ! je crains pas !