Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

TOUS, id.

C’était Poche.

CHANDEBISE.

Poche ! Poche ! Toujours Poche ! Ah ! parbleu, je regrette qu’il ait filé si vite !… J’aurais aimé le voir de près, mon sosie !…

FERRAILLON.

Eh bien ! mais il y a un moyen : Monsieur n’a qu’à venir un jour à l’hôtel du Minet-Galant.

CHANDEBISE.

Moi ? Moi au Minet-Galant ! Ah ! non, non, il m’a vu, celui-là !

RAYMONDE, avec perfidie.

Même pas pour les beaux yeux de l’inconnue du Palais-Royal ?

CHANDEBISE.

Ah ! oui, je te conseille à te moquer, toi ! M’avoir tendu ce piège ridicule !

RAYMONDE.

Je te demande pardon, j’ai eu tort ! mais qu’est-ce que tu veux : je doutais de ta fidélité !

CHANDEBISE.

À moi, Dieu bon ! et pourquoi ? pourquoi ?

RAYMONDE.

Mais parce que… Eh ! bien, tiens, parce que…

Elle lui parle à l’oreille.
CHANDEBISE.

Non ! pour si peu !

RAYMONDE.

Quoi ? Mais dis, à cause de ce si peu !