Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/65

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CHANDEBISE, riant.

Ah ! bon, oui ! Il y a des lacunes.

FINACHE, riant.

Voilà !

CHANDEBISE.

N’importe ! Vous en avez toujours vu assez pour être au courant du sujet : un bon petit jeune homme fait son voyage de noces avec madame. Il est en train de lui inculquer les premiers principes de la grammaire matrimoniale, quand, au meilleur de la leçon, surgit un douanier dont l’intempestif : « Vous n’avez rien à déclarer ? » vient brutalement couper à monsieur le fil de ses idées.

FINACHE.

Ah ! oui, en effet, je me rappelle !… vaguement !

CHANDEBISE.

Vaguement !… Eh ! bien, mon vieux ! on voit que le douanier n’a pas passé par votre baignoire.

Il se lève et gagne le numéro 1 au milieu de la scène.
FINACHE, riant et avec malice.

Il n’y a pas passé.

CHANDEBISE, allant tout en parlant prendre la chaise à gauche de la scène et, après l’avoir retournée, se mettant à cheval dessus.

Bref, pour le pauvre petit jeune homme, dès lors, cela devient comme une obsession : Chaque fois qu’il lui prend velléité de réaborder avec madame la question laissée une première