Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/72

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ÉTIENNE.

C’est une lettre personnelle pour monsieur, qu’un commissionnaire vient d’apporter.

CHANDEBISE, étonné.

Pour moi ? Tiens ! (Aux deux femmes.) Vous permettez ? (Il tire son lorgnon, se le plante au bout du nez, décachette la lettre, puis, après l’avoir parcourue, ne pouvant réprimer une exclamation de surprise.) Oh ! par exemple !

RAYMONDE, vivement.

Quoi ?

CHANDEBISE.

Rien !

RAYMONDE, perfide.

Ce n’est pas un ennui ?

CHANDEBISE.

Oh ! non ! non !… C’est… c’est une affaire d’assurances.

RAYMONDE, sèchement.

Ah ? (À Lucienne, bas et furieuse.) Viens, toi ! Je crois que c’est clair !

Elles sortent de gauche.
CHANDEBISE, à Finache, tout en gagnant l’extrême gauche.

Ah ! non, mon cher, non !… les femmes sont étonnantes ! Vous ne devineriez jamais ce qui m’arrive.

FINACHE.

Quoi ?

TOURNEL, paraissant à la porte de droite, son dossier à la main.

Dis donc… c’est comme ça que tu me laisses en plan.