Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/210

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Bois-d’Enghien.

Après tout, comme vous voudrez… Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? (Bouzin entre dans le cabinet de toilette dont Bois-d’Enghien referme la porte.)

Bouzin. (1)

Eh bien ! voilà ! C’est Me Lentery qui m’a chargé de vous remettre cet exemplaire de votre contrat. (Il tire un contrat plié de sa poche.)

Bois-d’Enghien.

De mon contrat ! Ah ! bien ! il tombe bien ! il est joli mon contrat ! Vous pouvez le déchirer, mon contrat !

Bouzin.

Comment ?

Bois-d’Enghien.

Mais d’où arrivez-vous ? Vous ne savez donc pas qu’il est rompu, mon mariage ? Et tenez ! (Mettant sa brosse à dents dans sa bouche et l’y maintenant par la pression de ses mâchoires, tandis qu’il prend le contrat des mains de Bouzin.) Voilà ce que j’en fais de votre contrat ! (Il le déchire en deux.)

Bouzin.

Oh ! Eh bien ! et moi qui étais chargé de vous remettre la note des frais et honoraires.

Bois-d’Enghien, avec un rire amer, pendant que Bouzin ramasse les morceaux du contrat.

Ah ! ah ! ah ! la note des frais, Ah ! ah ! ah ! la note des frais… Ah ! il en a de bonnes ! Tout est rompu et