Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bois-d’Enghien, se dégageant.

Oh ! non ! pas de ça, Madame ! c’est fini ces plaisanteries-là !

Lucette.

Oh !

Bois-d’Enghien.

J’ai pu être bête pendant longtemps, mais il y a limite à tout. Ah ! vous avez cru que ça se passerait comme ça, que vous pourriez briser mon mariage en me ridiculisant par un éclat grotesque et qu’il vous suffirait de revenir et de me dire : Je t’aime ! pour qu’aussitôt tout fût oublié et que je reprisse ma chaîne ?

Lucette, passant au 1, avec amertume.

Sa chaîne !

Bois-d’Enghien.

Oui… Eh bien ! vous vous êtes trompée !… Ah ! vous m’aimez !… Eh bien ! je m’en fiche que vous m’aimiez ! J’en ai par-dessus la tête de votre amour, et la preuve, tenez ! (Il ouvre la porte.) La porte est ouverte, vous pouvez la prendre.

Lucette, avec une légitime indignation.

Tu me chasses ! moi ! moi !

Bois-d’Enghien.

Ah !… Et puis, pas d’histoires, hein ? Allez-vous en !… que ce soit fini, allez-vous-en !…