Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/241

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Bois-d’Enghien, achevant de mettre le pantalon.

Mon ami ?

Bouzin.

Mon pantalon.

Bois-d’Enghien.

Hein ? (Il rit.)

Bouzin, braquant son revolver, et terrible.

Vous allez me rendre mon pantalon, ou je vous tue !

Bois-d’Enghien, continuant de se vêtir.

Oui, mon vieux, oui.

Bouzin.

Oh ! vous savez, je ne ris pas. Mon pantalon ou je tire ! je tire !

Bois-d’Enghien, passant la veste.

Parfaitement, allez, allez !

Bouzin, appuyant vainement sur la gâchette du pistolet.

Hein ?

Bois-d’Enghien.

Seulement, c’est pas comme ça, tenez, c’est comme ça !… (Du bout des doigts et aux yeux ébahis de Bouzin, il tire l’éventail du canon du revolver que Bouzin tient toujours par la crosse.) Vous ne savez pas vous y prendre, mon ami !