Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/50

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Lucette, se dirigeant avec le bouquet vers la cheminée.

Mais aussi, c’est vrai, pourquoi est-elle aussi stupide sa chanson ? Si seulement il y avait quelque chose à en faire. (Respirant le bouquet.) Oh ! il embaume ! (Subitement.) Tiens, qu’est-ce qu’il y a donc dedans ?… un écrin ! (Elle le tire du bouquet et met ce dernier dans un des vases de la cheminée.)

Tous.

Un écrin !

Lucette, redescendant à droite de la table.

Mais, oui ! (L’ouvrant.) Oh ! non, c’est trop ! c’est trop ! regardez-moi ça : une bague rubis et diamants ! (Elle met la bague à son doigt.)

Tous.

Oh ! qu’elle est belle !

Lucette, s’asseyant tout en lisant l’adresse marquée au fond de l’écrin.

Oh ! et de chez Béchambes encore !… Vraiment, je suis de plus en plus confuse !

De Chenneviette, au-dessus de la table.

C’est ce Bouzin qui envoie ça ?

Bois-d’Enghien.

Ah ! çà, il est donc riche ?

Lucette.

Dame ! à le voir, je ne m’en serais jamais doutée ! Il est toujours mis ! on lui donnerait deux sous !

De Chenneviette.

Enfin, il est évident qu’il doit être riche pour faire des cadeaux pareils.