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V

Français ! En guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups.
Épargnez ces tristes victimes
À regret s’armant contre nous. (bis)
Mais le despote sanguinaire !
Mais les complices de Bouillé !
Tous ces tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère…
Aux armes, Citoyens ! formez vos bataillons !
Marchons (bis) qu’un sang impur abreuve nos sillons.[1]

VI

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté ! Liberté chérie,
Combats avec les défenseurs. (bis)
Sous nos drapeaux, que la Victoire
Accoure à tes mâles accents ;
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire.
Aux armes, Citoyens ! etc.

COUPLET DES ENFANTS


Nous entrerons dans la carrière
Quand nos ainés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et l’exemple de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Aux armes, Citoyens ! formez vos bataillons !
Marchons (bis) qu’un sang impur abreuve nos sillons.


  1. Nous rappelons que dans le texte initial, celui de Dannbach en avril 92, le second vers du refrain de la cinquième strophe portait : « que tout leur sang abreuve, etc. ».