Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 1.djvu/66

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Delhomme qui a été obligé d’aller à l’infirmerie ; on lui a posé 10 sangsues sur le quinquet fracassé. Ah ! le pauvre Livarot, la bonne sacrée farce ! Voilà de quoi rire pendant 2 ou 3 jours pour le moins. J’écrirai à l’ami Edmond et sois tranquille ; je l’arrangerai de telle sorte qu’il sera bien obligé de me répondre ou de m’en dire le pourquoi. Quant au vieux Amand, je lui écrirai aussi et je l’appellerai si bien « Cosmoplane », je le haricoterai tellement qu’il sera bien obligé de m’émaner une réponse. J’oubliai de t’apprendre une nouvelle nouvelle, c’est que mon incognito poétique et productif est « Gustave Koclott ». Voilà, j’espère, de quoi dérouter le plus habile malin de notre bonne ville de Rouen. Je travaille ferme, je marche au progrès, à nos ancêtres, à la gloire ; à nous l’avenir !

En attendant tout à toi.

Gustave Antuoskothi [sic] Koclott

Note : attendons que ma belle signature sèche.

Voilà du romantique un peu chouette ! Poste pour poste réponse.


15. AU MÊME.
Rouen, ce 12 juillet 1835.
Cher Ami,

Je mets la main à la plume (comme dit l’épicier) pour répondre ponctuellement à ta lettre (comme dit encore l’épicier).

Pour les compositions je ne m’y tue pas, et puisque tu me parles du collège je te dirai que