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DE GUSTAVE FLAUBERT.

ron, quand mon action sera bien nouée, ça ira. La troisième partie devra être enlevée et écrite d’un seul trait de plume. J’y pense souvent et c’est là, je crois, que sera tout l’effet du livre. Mais il faut tant se méfier des endroits qui semblent beaux d’avance ! Quand nous [nous] verrons, à Mantes, dans un petit mois, fais-moi penser à te parler de l’Acropole[1] et comment je comprends le sujet.

Il y a dans le dernier numéro de la Revue de Paris une pièce de Bouilhet que tu ne connais pas, adressée à Rachel, putain (passez-moi le mot) de la connaissance du poète, et qui lui a beaucoup servi autrefois de toutes façons. La mère Roger avait-elle lu cette pièce ? Et sa misanthropie, peut-être, venait d’[être] renforcée par la lecture de la susdite pièce, qui sent son cru.

Adieu, chère Louise ; adieu, chère femme, je t’embrasse avec toutes sortes de baisers.

À toi, ton G.


347. À LA MÊME.

Entièrement inédite.

9 octobre 1852, samedi, 1 heure du matin.

Je vais envoyer, demain dimanche, au chemin de fer, tes volumes que tu me demandes (il m’a été impossible de retrouver les Exilés ;  dois-je les avoir ? Si je les retrouve tu les auras). Le paquet

  1. L’Acropole d’Athènes, sujet proposé par l’Académie Française au concours de poésie pour l’année 1853. Voir Correspondance, II, p. 350.