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DE GUSTAVE FLAUBERT.

À propos de lettres, je ne comprends goutte à celles que m’écrit « the young Edward ». Je me perds dans toutes ses histoires. Il passe sa vie à se monter et à se démonter alternativement le bourrichon.

Est-ce bientôt fini, le cours de danse ? J’ai reçu une lettre de Mme Sandeau, qui me charge de l’excuser près de ta grand’mère ; mais elle a eu une grippe abominable. Adieu, ma chère Caroline.

Je t’embrasse bien tendrement.

Ton vieil oncle.

711. À CHARLES BAUDELAIRE.
[Croisset] dimanche [2 février 1862].

Je vous envoie la lettre que j’ai reçue de Sandeau hier matin. Je vous prie de ne pas la perdre et de me la rendre, quand vous l’aurez lue, mon cher Baudelaire.

Et ne me remerciez pas trop pour un petit service qui ne m’a rien coûté du tout.

Comment voulez-vous que je connaisse l’article de Sainte-Beuve[1] ? Qui m’en aurait parlé, puisque je ne vois personne ?

Je compte me livrer avec vous à un fier dialogue dans une quinzaine de jours.

Mille poignées de main.

À vous.


  1. Des prochaines élections de l’Académie, par Sainte-Beuve (Le Constitutionnel, 20 janvier 1862).