Page:Flaubert - Madame Bovary, Conard, 1910.djvu/532

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2o  Page 15. — Cuveillier est un crétin — ton apothéose doit s’envoler, à sa barbe !

3o  Non — tu ne peux pas finir, comme harmonie sur le mot bonheur — la période serait tronquée et si tu ne trouves rien de mieux que les truffes — mieux vaut les laisser — en dépit de la délicatesse du sentiment — qualité inférieure à la beauté du style — (les gens de goût rugissent).

4o  Tu as rétabli les platitudes du mariage, moi j’aime ça parbleu ! mais est-ce bien prudent ? tu attaques la société par une de ses bases — tu reliras avec soin ton édition corrigée — prends garde — tu vas rire — mais je dois te dire tout ce qui me passe par la cervelle.

5o  Tu as bien fait d’enlever l’Introduction à la vie dévote.

 

7o  L’addition p. 469 est bonne — et peu dangereuse pour le quart d’heure.

8o  Pages 174-175. — C’est très difficile de te conseiller là-dessus — les deux morceaux me plaisent infiniment — je crois que le second est plus indispensable que le premier ; tu pourrais parler de ses souvenirs sans images matérielles dans le premier cas — mais le steppe (et non la steppe) te mène à une transition qu’il faudrait retrouver, en supprimant la comparaison.

« Cependant les flammes s’apaisèrent… »

Je crois qu’il vaut mieux laisser tout cela tranquille, mais si tu veux couper, coupe le premier morceau — la comparaison avec le bal — moins belle d’abord — et vraiment plus précieuse.

L. Bouilhet.

Mêlés à cette dernière révision on trouve des phrases, des alinéa couverts de traits. Ce sont les suppressions proposées par la Revue de Paris, où était attaché Maxime Du Camp.

Remis en possession de son texte, Flaubert rétablit d’abord de ses mains — probablement pour l’impression du livre — les passages supprimés ; un peu plus loin, il écrit seulement en marge : « rétablir le texte rayé » ou « bon », mais sur un exemplaire de l’édition originale qui nous est communiqué par Madame Franklin Grout, il a relevé tous les passages visés par la Revue de Paris, et sur le faux titre du 1er volume on lit :

« Cet exemplaire représente mon manuscrit tel qu’il est sorti des mains du sieur Laurent Pichat, poëte et rédacteur propriétaire de la Revue de Paris.

« 20 avril 1857.
« Gustave Flaubert. »

et sur le dernier feuillet : « il fallait selon Maxime Du Camp, retrancher toute la noce, et selon Pichat, supprimer, ou du