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Temple de Hamada, sur la rive gauche du Nil, à deux cents pas du rivage ; le sable le domine sur les côtés.

Il est en grès. Quatre files de piliers, trois piliers à chaque file ; au bout de chaque file, une colonne à chapiteau carré.

Le temple est recouvert par de grandes dalles plates, dont plusieurs sont chargées d’inscriptions grecques illisibles. Il y a sur ces dalles des ondulations régulières naturelles, comme seraient des vagues : c’est le temps qui a fait cela, la pierre qui s’est usée, à moins de supposer, ce qui est peu probable, qu’on ne l’ait pas suffisamment dégrossie.

Une porte carrée, un couloir transversal sur lequel s’ouvrent les trois portes des trois couloirs parallèles qui, par le fond, communiquent entre eux. Dans le pronaos, des caractères sont profondément entaillés ; dans le temple, ils sont en relief et peints comme les figures.

Le couloir du milieu est le plus large, comme serait la nef, et au fond, juste en face la porte, il y a, peinte sur le mur, une cange portant trois figures : la première est assise, coiffée du pschent, coloriée en jaune ; la deuxième assise, en rouge, à tête d’épervier, coiffée de la boule et tenant le nilomètre ; la troisième, en rouge, sans coiffure apparente, debout, présente aux deux premiers personnages quelque chose dans ses deux mains, qui semble être deux boules ou sphères. Une très longue inscription hiéroglyphique est placée sous cette représentation.

Même pièce : le visage tourné vers la porte et assises sur des trônes sont deux figures de grandeur