Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/230

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à la hauteur des naseaux du cheval, l’arrêtent ; le cheval est coiffé de plumes et de lotus, sa couverture est rayée en long de bandes bleues. Qu’était-ce que la boule qui est toujours sur le garrot des chevaux ? Deux grands flabellums ombragent le roi, tourné vers trois files d’hommes ; on lui présente des mains et des phallus naturels coupés ; les phallus se voient tout en bas, contre terre, ils ont leurs testicules et ne sont point circoncis. Un écrivain, placé derrière l’homme qui les compte et qui a un bâton ou plutôt un instrument tranchant sous le bras, enregistre. Viennent des captifs, quelques-uns les bras liés très élevés au-dessus de la tête, tuniques bleues, vertes, avec deux bandes blanches en large ; ils ont des figures anguleuses, des barbes en pointes, et d’au-dessus de leurs oreilles, continuant la mèche des tempes, pendent des cornes ou des trompes recourbées en dedans par le bout.

Côté Est. — 1o  Mêlée guerrière, comme sur le pylône de Louqsor, chars, etc. ; les hommes renversés coiffés comme ci-dessus. Un homme, que l’on voit la tête en bas et qui se trouve sous la verge du cheval du roi, est coiffé comme un sauvage. Je ne sais si ce sont des plumes ou des cheveux droits levés, comme seraient les mèches des Ababdiehs si on les levait, il a aussi la barbe en pointe. Grand char du roi, le cheval est rampant, couverture bleue et rouge rayée en large. Le roi a les guides passées autour des reins, il décoche une flèche, son arc est près de lui ; le char passe sur le corps d’un homme. En dessous, les escadrons marchent au pas et à grands pas.

2o  Le roi sur son char, cheval se gourmant,