Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/114

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En commençant par la gauche, première figure ailée, sans tête, ni bras droit ; le bras gauche seulement jusqu’au coude, rongé ainsi que le devant de la poitrine et les deux cuisses ; pieds disparus. Elle s’incline vers le taureau qui s’élance, le sein gauche rond, proéminent sous la draperie. Dans la ceinture, qui était une simple corde, trois petits trous. La queue du taureau paraît derrière elle. La draperie, attachée sur l’épaule gauche et portée sur cette partie du corps, qui fléchit, s’amasse sur la cuisse gauche, un peu relevée à partir de l’aine elle coule entre les deux cuisses. — Le taureau s’élançant, moignons des jambes de devant, pas de tête, cou rongé, puissante musculature de l’épaule droite ; les plis du col indiquent que la tête devait être baissée.

Deuxième figure, vue de face, deux ailes dans un mouvement d’élan emporté, sein droit enlevé. Bras gauche (qui se levait un peu plus haut que l’autre, les deux bras étaient écartés ; au-dessus de ce bras, l’aile est plus levée que l’autre) n’existe que jusqu’au coude à peu près. Tout le mouvement de la draperie est furieux ; le chiton, serré par une ceinture (un cordon avec deux trous), est poussé par le vent et colle sur le sein gauche pomme ; c’est cette partie du corps qui s’avance, la jambe et la cuisse gauches en avant, genou saillant, mollet dessiné, les pieds simplement chaussés d’une semelle. La draperie part de dessous la fesse droite, dans une courbe touffue, se porte sur la cuisse gauche, tourne et laisse retomber sa plus grande masse à la hauteur du jarret droit ; le reste dégrade entre les jambes écartées et va reposer à terre. La draperie qui tombe extérieurement du