Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/139

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Le golfe se rétrécit devant nous, à droite, resserré par les montagnes qui s’abaissent ; quelques rares maisons, neuves, espacées, sont au bord de la mer : c’est Kalamaki. Nous tournons à droite, nous sommes sur le quai.

Kalamaki. — Sur le quai il y a deux ou trois hommes, une vieille guimbarde à quatre roues, dételée, un épicier. — Café où nous fumons un narguileh et laissons souffler nos chevaux un quart d’heure. Nous repartons, doublant le fond du golfe, qui s’étend sur la droite ; la route revient sur la gauche, en face Kalamaki.

À droite, une sorte de longue terrasse, soutenue par des soutènements naturels de rochers, place où se célébraient les jeux isthmiques ; c’est une sorte de petite plaine, de stade naturel, c’est situé dans le sens de travers de l’isthme.

À droite, un peu plus loin, restes d’une sorte de canal, à murs de chaque côté, fragments d’anciens ouvrages.

La route monte légèrement ; en face de nous, un gros pâté s’élevant sur l’horizon : c’est l’Acrocorinthe ; à droite, l’Hélicon tout blanc. Au point le plus élevé de la route on voit facilement les deux mers.

La campagne est grasse à l’œil, l’Acrocorinthe se trouve un peu sur la gauche ; plus loin, masses de verdure s’allongeant du Nord au Sud ; ce sont des bois d’oliviers à l’horizon ; le golfe de Corinthe s’élargit.

Petit village d’Hacamili. — La route descend, Corinthe est au pied de l’Acrocorinthe, à pic derrière ; de l’autre côté de la baie, en face Corinthe, un peu sur la droite, Loutraki, au pied des montagnes.