Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/158

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tenir un revêtement qui a disparu. À l’endroit où le revêtement s’arrêtait, à trois pieds du sol actuel, une sorte de bandeau circulaire succède à l’alignement des pierres, disposition qui se retrouve au dehors, aux entrées de la porte. Des deux côtés de la porte, ruines de tour carrée ; l’épaisseur de la porte même a cinq pas.

En dedans, près de la porte, en arrivant de Mégalopolis, deux fenêtres ou niches, avec corniche et console saillante (celle de gauche est la mieux conservée) ; tout autour, une rainure comme pour y appuyer une fermeture en bois. Cette niche n’était pas creusée dans le mur, mais enlevée à même ; le fond est à jour et bouché par une grande pierre (de l’époque de la construction), mais qui est loin de fermer hermétiquement. Sur la pierre qui forme le plafond de la fenêtre à votre droite, une rainure large de 2 pouces et demi environ.

Les linteaux qui forment la partie supérieure des deux portes, énormes ; celui de la porte qui regarde la mer est tombé et est soutenu encore, incliné, par une des pierres éboulée, elle-même, du mur. — Dans la fenêtre de droite, des lentisques. — Après la porte qui regarde la mer, restes d’une voie, en très larges et belles dalles, qui descendait vers la ville.

Nous revenons au khan, où nous avons déjeuné, et nous repassons sur le vieux pont qu’il y a là sur le torrent (Mourozoumena). N’est-ce pas le Pamisus dont les sources étaient bonnes pour les petits enfants ? Le pont fait un coude et sur son coude vient s’adjoindre un troisième bras.

Nous allons pendant deux heures dans le vil-