Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/180

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théâtre, hôtel de Cupido. — L’agent français. — Dîner. — Promenade hors la ville, route aloès, coin fortifié, couleur de soleil orange, calme. — Paysans et paysannes qui reviennent des champs : « Buona sera ! » — Retour à l’hôtel. — Théâtre, la Fille du comte Orloff. — Nuit dans de grands lits.

Mardi, 11 février. — J’attends, le matin, Max qui est parti faire le tour de la ville. — Police. — À midi juste, partis. — Vieux carrosse, tapissé de rouge, haut sur roues ; trois chevaux noirs, plumes de paon sur la tête. Le padrone, gros homme en bonnet de soie sous son chapeau blanc, nous accompagne ; il y a, en outre du cocher, un garçon derrière, sur nos cantines.

Sortis par l’endroit où nous avons été hier soir nous promener. — Route droite, plaine plate, très verte, bien cultivée ; la mer à droite, bientôt on la quitte de vue. — Une ferme. — Mauvais pas, nous mettons pied à terre, la terre est poussiéreuse, friable, épaisse. — Petit bois de chênes nains. — Des ouvriers travaillent à faire des ponts pour les inondations.

Santo Vito, petit village de quelques maisons.

Caro-Vigro, que nous laissons à droite, est sur une hauteur. Continuant la route qui y mène, une rue infecte, maisons blanches, grises, élevées. Après Caro-Vigro, il y a beaucoup d’oliviers ; culture de fèves dessous, carrés de lin.

Astuni, sur un mamelon s’élevant au-dessus de la plaine. La ville est groupée autour de l’église, qui la domine ; d’elle à la mer, à droite, grande plaine couverte d’oliviers d’un seul ton, avec quelques maisons blanches dedans, tranchant