Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/264

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corps engainé dans une sorte de cotte de mailles (?) toute pointillée à la tarière. Le battant gauche de la porte est à demi ouvert et fait saillie, bien entendu ; les panneaux carrés de la porte sont ornés de têtes humaines barbues, avec des anneaux passés dans la bouche. Sous chaque personnage assis est un gros masque. Que veulent dire ces masques qui reviennent partout ?

Silène. — Avec la peau de bête (féroce ?) sur l’épaule gauche. De la main gauche il tient une grappe de raisin, de la droite une coupe ; couronné de pampres très détachés, très sortis de la tête. Statue courte et lourde, le type n’est pas pur, c’est entre le Bacchus et le Silène. Serait-ce Silène enfant ? Le ventre excessif et la face cyniquement et bonhomiquement hilariante manquent. Sur le ventre, les poils sont indiqués fortement en petites mèches, ainsi qu’autour du bouton des seins et sur le torse ; autour du phallus, ils sont saillants. Travail madréporique. La jambe gauche est restaurée.

Polymnie (?). — Jolie statue, mignonne. Couronne de roses, elle fait le geste de rejeter sa draperie sur l’épaule gauche ; sous la draperie de ce côté, la main saillit voilée par elle, le pied droit en arrière infléchi.

Aspasie, hermès voilé. — Coiffée comme la Cléopâtre du Musée de Naples, un voile sur les cheveux, visage fort et grave, peu d’intervalle entre la paupière et le sourcil (ce qui donne dans la nature beaucoup de vivacité à l’œil, le regard étant renforcé du sourcil, surtout lorsqu’il est brun) ; petit menton pointu, saillant. Le bout du nez est restauré.