Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/287

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d’une peinture de Boticelli, comme ton. La Vierge se retourne pour donner le Bambino à saint Joseph, elle est agenouillée et couchée sur ses jambes ; elle se retourne vue de trois quarts, et le Bambino, appuyant ses deux mains sur la tête de sa mère, met son pied droit sur son bras.

Dans le fond, académies d’hommes tout nus, inutiles, appuyés sur une sorte de parapet ; on dirait qu’ils sortent du bain, un groupe de deux à gauche, de trois à droite. La Vierge, comme traits, est vraiment plutôt laide.

La Vierge est en robe violet clair, blanchi par les places de lumière aux saillances ; par le bas une draperie verte et bleue. Même observation pour la draperie rouge de saint Joseph. Effet cru.

Lucas Cranach. Ève. — La même femme que la Vénus du palais Borghèse, que je préfère du reste ; elle est ici nu-tête ; de sa main gauche contournée sur la hanche, elle tient une branche de feuillage, qui cache le pudendum ; à la main droite elle tient une pomme. Sa chevelure blonde a la plus grande masse épanchée sur l’épaule droite.