Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/304

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Lundi 26. — Journée perdue, visite à MM. Wood, Rousseau, de Marcel ; visite dans le quartier maure.

Mardi. — Parti à 8 heures du matin, au pas dans toute la plaine de Tunis. Les oliviers, rares, cessent ; une grande plaine d’herbes, verte maintenant ; sur la droite, à l’embranchement de la route de la Goulette, un café. Le terrain monte, haies de nopals, la Marsa. — La tente du dey sur la place, au fond de deux lignes de canons. — Station chez un maréchal. — Hôtel.

Malqua. — On entre dans des caves, voûtées çà et là, où habitent de pauvres gens ; elles sont très enfouies et l’on touche le haut de la voûte avec la main.

Monté à Saint-Louis, enclos de murs. — Déjeuner dans une chambre délabrée. — Gardien français, ancien domestique du colonel Pélissier. Je suis venu avec lui de Marseille à Malte. — Deux statues dans le jardin.

Descendu vers le port. — Deux maisons rouges au bout, à droite. — Fait le tour des deux ports ; pas une trace de mur autour des ports. — La colline est pleine de coquelicots, au milieu des blés verts et de petites fleurs jaunes. — Promenade au bord de la mer, mon cheval marche dans les flots. À quoi servaient les murs qui descendent vers la mer comme des cloisons ? Restes d’une cale, d’un môle, juste en face Saint-Louis ; il devait y avoir un chemin en ligne droite pour y monter. — Des coquilles, la pluie, citernes, un vieux drapé comme une statue.

Retour au puits artésien. — La famille du contremaître. — Pluie, temps de galop, halte