Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’inconnu.

Pardonnez ! je sais tout !… et comme mon industrie, Monsieur, consiste à tenir un bureau de renseignements universels et à faire un vaste courtage dans les différentes classes de la société, il y va de mon intérêt de vous servir.

Dominique.

Voilà de la franchise au moins !

L’inconnu.

Monsieur se propose de chercher un emploi dans une administration quelconque ?

Paul, brutalement.

Non !

L’inconnu.

De prendre les finances, la diplomatie ou les chemins de fer ?

Paul.

Eh ! qu’en sais-je moi-même ?

L’inconnu.

Le commerce, peut-être ?

Dominique.

Ah ! bien oui ! un homme qui en deux heures de temps vous couvre de peinture une toile plus haute que ça !

L’inconnu, saluant ironiquement.

Ah ! Monsieur est artiste !… ah ! et il compte faire fortune ; respectons-le !