Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/201

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pas, Kloekher, vos ennemis, — car vous en avez, chacun en a, — vos ennemis se flattaient même qu’on ne vous reverrait plus !

Paul.

Qui donc peut m’en vouloir à moi ? Je ne gêne personne.

Letourneux.

Quel intéressant jeune homme, hein ? Tout le portrait de ce bon Damvilliers, que nous chérissions.

Paul.

Je ne sais comment reconnaître…

Letourneux.

Voilà ce qui s’appelle une bonne journée : d’abord, je retrouve le fils d’un vieil ami ; puis, je soulage bien des infortunes, cela, grâce a vous, Kloekher.

Kloekher.

Hein ?

Letourneux.

Mais oui, puisque je venais vous remercier des vingt-cinq mille francs que vous m’avez donnés pour les pauvres de ma paroisse.

Kloekher.

Ah ! par exemple !…

Letourneux.

Allons ! il cache ses bienfaits. Quel homme !

Contemplant Paul.

Cela fait plaisir de le revoir, n’est-ce pas ?… J’espére que vous me conterez vos voyages. Vous avez dû rencontrer, en courant le monde, des mœurs bizarres,