Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/339

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Bouvignard, à Onésime.

Vous qui êtes artiste, examinez-moi cela ! Quels filets ! quel émail !

Onésime veut prendre le pot.

Prenez garde ! Non ! Je vais vous le démonter moi-même.

Bouvignard, Onésime et Macaret restent debout à examiner le pot que Bouvignard leur montre sur toutes les faces. Mme Kloekher est assise sur le banc, à gauche, avec Alfred. Letourneux et Kloekher se promènent de haut en bas.

Madame Kloekher, à demi-voix.

Ainsi c’est convenu ? je recevrai pour samedi mon invitation chez Mme  la comtesse de Trémanville ?

Alfred.

Et pour tous ses autres samedis.

Kloekher et Letourneux passent en gesticulant.

Ma tante s’est fait prier, je vous l’avoue. La différence des mondes, des quartiers, je veux dire…

À part.

Attrape, ma petite bourgeoise !

Madame Kloekher.

Oh ! merci ! il ne faudra plus me faire de terreurs, comme l’autre jour.

Alfred.

Non ! non ! bien sûr ! C’est que j’avais perdu la tête, à propos de rien ; tout s’est arrangé. Je vous adore, Ernestine !

Montrant Kloekher qui repasse.

Vous lui parlerez de moi, n’est-ce pas, comme d’un homme entièrement à lui, prêt à toutes les démarches,