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LE SEXE FAIBLE.

Paul.

Il ne s’agit pas de mes intérêts, mais de justice ; elle finira peut-être par consentir.

Madame de Mérilhac.

C’est une éventualité douteuse.

Paul, réfléchissant.

En effet !… Mais M. de Grémonville lui-même pourrait bien…

Madame de Mérilhac, à part.

Oh ! l’y voilà !

Paul.

Pourquoi pas ? j’irai le trouver ce père invisible ; c’est bien le moins qu’il fasse connaissance avec son gendre ; je lui parlerai, Madame.

Madame de Mérilhac.

Vraiment ?

Paul.

Mais oui ! je partirai dès ce soir pour Toulouse.

Madame de Mérilhac.

Réfléchissez bien ! on se repent quelquefois de ces mouvements de générosité.

Paul.

Eh ! quand j’ai épousé Valentine, je n’ai rien vu derrière sa dot que la couleur de ses yeux et la qualité de son âme.

Madame de Mérilhac.

Vous êtes simplement sublime, cher Monsieur.

Paul.

Je ne commets rien de sublime en me refusant à