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THÉÂTRE.

jouir de la fortune de ma belle-sœur, je voudrais même par là affaiblir un peu la peine que lui a causée mon mariage, et je déplore, croyez-le, celle qu’il a pu indirectement vous faire.

Madame de Mérilhac.

Ma peine, à moi, est oubliée… (appuyant) bien que j’en regrette les conséquences.

Paul.

N’en parlons plus !

Madame de Mérilhac.

Du reste, elles ne sont pas irréparables ; tous les jours des nominations se trouvent retardées, empêchées même, pour une raison ou pour une autre, puis elles ont lieu, plus tard. M.des Orbières me le disait encore ce matin : tout n’est pas perdu. (Elle lui tend la main pour partir.) Ainsi, à bientôt ! sans rancune ! Et puisque vous allez voir M. de Grémonville, n’oubliez pas de lui représenter, pour mieux le fléchir, que c’est un parti fort avantageux. La position d’Amédée…

Paul.

Vous croyez donc absolument qu’il veut se marier ?

Madame de Mérilhac.

Je m’en charge.

Paul.

La conversion, quoi que vous dites, me semble…

Madame de Mérilhac.

Bah ! dès que je le verrai…

Paul, à la cantonade.

Amédée !