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LE SEXE FAIBLE.

neur ! Voilà bien les femmes ! pendant trente ans, vous me poussez vers la mairie, j’arrive au seuil et tout à coup vous m’arrêtez sans même savoir si je veux y entrer.

Madame de Mérilhac.

Il n’y a vraiment aucune raison à tirer de lui !

Amédée.

Ce n’est pas répondre.

Madame de Mérilhac.

M’en voulez-vous assez, monsieur mon neveu, pour me refuser l’honneur de votre compagnie jusque chez moi ?

Amédée.

Je suis toujours à vos ordres, chère tante, mais c’est bien convenu, n’est-ce pas, j’entends me conduire absolument à ma guise.

Madame de Mérilhac, à Paul.

Priez pour lui, monsieur Paul. Allons, beau Clitandre, être effervescent ! (Bas, à Paul.) Je le tiens !

Paul, à part, les regardant s’éloigner.

On m’avait toujours assuré que le diable portait deux cornes et une queue.



Scène VIII

PAUL, VICTOIRE.
Paul.

Victoire, ma petite malle et mon nécessaire de voyage !