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THÉÂTRE.

Madame de Grémonville.

À Neuilly.

Paul.

Permettez au moins…

Madame de Grémonville.

Merci de vos attentions… Adieu, ma fille, mes facultés baissent, je me fais vieille, tâche d’être plus heureuse que moi, mon enfant (plus bas) à moins que l’inutilité de tes complaisances ne te montre à quels abîmes peut nous entraîner notre faiblesse !

Elle sort majestueusement avec Thérèse.



Scène X

PAUL, VALENTINE.
Valentine.

Mais elle ne reviendra pas !… Qu’as-tu fait ?

Paul.

Je te prie instamment de rester ici, Valentine.

Valentine, sanglotant.

Mon Dieu ! que je suis malheureuse !

Paul.

Auprès de moi, ma femme ? Quand nous sommes ensemble, ne sommes-nous pas tout un monde ? Tiens, je n’ai jamais respiré si librement. Par la plus déplorable des sottises, je n’avais fui la discipline maternelle que pour subir la domination d’une belle-mère ! À partir d’aujourd’hui, j’ai ma volonté, je suis un homme.