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THÉÂTRE.



Scène III

Les Mêmes, La Nourrice portant l’enfant et entrant par la gauche.
Paul va pour embrasser sa fille.

Celle-là, au moins !

Madame de Grémonville relève vivement le voile du maillot de manière à le couvrir tout entier.

C’est ma fille ! vos lèvres ne sont plus celles d’un père ! elle m’appartient plus qu’à vous, maintenant ! Peut-être sa petite âme comprend-elle déjà son malheur, et si sa faible bouche pouvait parler, elle vous jetterait votre condamnation à la face !

Paul, saluant profondément le maillot.

Oui ! vous avez raison, c’est une femme aussi, je m’incline.

Madame de Grémonville, à la nourrice.

Emportez l’enfant, nourrice !

La nourrice sort par la gauche.
Paul.

Je vous prie instamment de la suivre, Mesdames, j’ai à parler à ma femme.

Madame de Grémonville.

Bien, Monsieur ! nous allons réfléchir sur le parti qu’il faut prendre.

Valentine fait un mouvement pour suivre les trois dames,
Paul l’arrête par le bras.