Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/14

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époque. C’est une ode dont voici le début :


Aimons ! Aimons ! Voilà la vie !
Aimons dans notre jeune temps !
Bien trop tôt nous sera ravie
Cette fleur de notre printemps !
Dans les prés et sur la montagne,
Sur les lacs et dans la campagne,
Qu’à notre bras une compagne
Se penche en levant ses beaux yeux
Puis, ô divine rêverie !
Que sa douce haleine fleurie
À notre lèvre endolorie
Apporte le parfum des cieux !


Le reste à l’avenant, c’étaient des élévations à n’en plus finir, des extases, des prières adressées à l’infini, des rossignols dans l’épais bocage, des nacelles, des barcarolles, des scintillements d’étoiles, des chars de la nuit, des clairs de lune sur la mer, où l’on voyait neiger des fleurs de pêcher, enfin un tas de belles choses dont je ne me souviens plus très