Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/25

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joues roses qui toutefois me sembleraient un peu pâlies. Sans mot dire, nous nous précipitâmes dans les bras l’un de l’autre. C’est bon, je vous assure, de s’aimer comme ça.

Après les premiers épanchements, nous nous assîmes côte à côte, sur un vieux canapé fané qui ornait mon logis d’occasion et les questions allèrent leur train. Quel brave cœur qu’Adoré ! Lui, un poète, un artiste, qui aurait si bien le droit de dédaigner les petites gens comme nous, il n’oublia personne. Il voulait savoir ce qu’était devenu M. Tourniret le notaire et comment se portait la petite Marguerite Clapot, la fille du sacristain d’Orgelet, et si la famille Trouillet, de Lons, continuait à prospérer, etc., etc. Enfin je lui demandai : « Et la poésie ? » — « De mieux en mieux, me répondit-il, je ne suis pas trop mécontent. » — « Comment va Zola ? » — « Peuh ! fit-il avec une moue qui m’impressionna, il commence