Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

longs cheveux, pailletés d’or, des yeux avivés par le crayon noir, des lèvres de pourpre ou de vermillon, coupées en deux par un large coup de sabre ; montrez-moi le charme alangui d’un corps morbide, entouré de triples bandelettes, comme une momie de Cléopâtre et douze fois trempé dans les aromates. Voilà l’éternelle charmeuse, la vraie fille du diable. »

— « Le diable, qui parle du diable ? » fit un nouvel arrivant dont l’allure mystérieuse et entortillée avait je ne sais quoi d’ecclésiastique. Je ne crois pas en Dieu et je crois au diable ; le diable, c’est mon patron : n’en disons pas de mal ! »

— Certes, on n’aurait garde, reprit Carapatidès. On connaît trop ses manières charmantes. C’est un vrai gentleman et puis il est damné de toute éternité, ce qui le rend intéressant ».

Là-dessus, comme les soucoupes de bocks, empilées les unes sur les autres,