Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/39

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désespérément à moi. Il était très monté : il n’a jamais eu la tête solide et, moi-même, je dois reconnaître que mes idées n’étaient pas bien nettes. Les belles choses que je venais d’entendre tourbillonnaient dans ma cervelle et y dansaient une ronde endiablée. J’avais peine à recouvrer le calme, si nécessaire à un herboriste. Pendant ce temps Adoré trottinait à mes côtés, zigzaguant quelque peu, et, parfois, me forçant à m’arrêter, il me criait dans l’oreille, d’une voix tonitruante : « Hein, qu’en dis-tu ? Était-ce tapé ? Sois sans crainte, j’achèverai ton éducation. De la perversité, mon vieux Tapora. Soyons pervers ; promets-moi que tu seras pervers ». Je lui promis pour le tranquilliser, et, comme nous étions arrivés à son domicile, il me pria tout bas de ne pas faire de bruit dans l’escalier parce que la maison était tranquille. Cette recommandation, en un pareil moment, et venant d’un tel