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DES INJECTIONS IODÉES

tance, indice de la réplétion complète des culs-de-sacs et du système canaliculaire de la glande. Cela fait, il ne reste plus qu’à enlever avec précaution la seringue d’abord, la canule à demeure ensuite, et à empêcher l’évacuation de l’injection par l’application d’une ligature à 1 centimètre environ de l’ouverture du canal.

La quantité de liquide nécessaire pour l’ampliation de la glande parotide est bien plus faible qu’on ne le croirait au premier abord, d’après la connaissance de la structure spongieuse de cette dernière ; car, d’après M. Lafosse, elle n’admet guère plus de 3 ou 4 centilitres dans l’ensemble de ses canaux, de ses canalicules et des culs-de-sacs demi-sphériques par lesquels ces derniers se terminent.

Remarque. — Nous avons vu plus haut que, lorsqu’on injecte la teinture d’iode dans les séreuses, une plus ou moins grande quantité de liquide médicamenteux doit être évacuée peu de temps après son introduction. Quand l’injection se pratique dans la parotide ou dans toute autre glande, la matière irritante doit au contraire y séjourner indéfiniment pour qu’elle soit apte à annihiler les fonctions physiologiques de la glande. En effet, le degré de sensibilité et la puissance absorbante de ce dernier organe étant relativement faibles, on pourrait déjà déduire que le simple contact de l’agent irritant avec l’épithélium glandaire ne produirait qu’une action photogène peu intense et passagère, insuffisante par suite pour amener la formation d’un exsudat qui put oblitérer complètement les canalicules et les culs-de-sacs glandulaires.