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DES INJECTIONS IODÉES

sa transparence habituelle. Vingt-quatre heures après l’opération, la douleur et la tuméfaction ont augmenté, ce qui rend la mastication difficile ; mais tout écoulement a disparu, même lorsqu’on fait mâcher des aliments. Il faut cependant avoir la précaution de tenir l’animal au régime blanc pendant deux ou trois jours, car, il est de remarque que « lorsqu’il reçoit ses repas ordinaires, bien que l’écoulement aille se ralentissant de plus en plus, il ne cesse complètement qu’après trois ou quatre jours, » comme M. Lafosse l’a constaté dans ses expériences.

C’est à cette époque que la cicatrisation de la fistule s’effectue en même temps que la tuméfaction et la douleur acquièrent leur summum d’intensité, qu’elles conservent pendant cinq ou six autres jours. Puis elles décroissent insensiblement, et disparaissent avec la gêne de la mastication vers le quinzième jour environ. Au bout d’un mois, on peut s’apercevoir que la parotide s’est légèrement déprimée ; mais cet affaissement est peu prononcé au bout de six semaines, époque vers laquelle il cesse de s’accroître.

Effets internes. — Le contact irritant de la teinture d’iode avec le tissu glandaire produit, comme dans les synoviales, un processus inflammatoire qui a pour résultat consécutif l’épanchement d’une exsudation, la formation de fausses membranes qui s’organisent, adhèrent entr’elles et se résorbent ensuite dans une certaine mesure. En définitive, l’atrophie de la glande est complète, car voici ce que l’on constate sur un sujet d’expérience un mois après l’injection :