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Le caillot rouge, formé le premier, se trouve sous le blanc, qui est lui-même surmonté et entouré par le sérum qui présente à sa surface, tout en conservant sa limpidité, la couche laiteuse dont nous avons parlé, laquelle est formée de globules blancs.

De la hauteur relative de chaque couche, mesurée dans une éprouvette graduée, on peut déduire approximativement les quantités relatives de globules, en se basant sur une série de calculs successifs, établissant une proportion avec la hauteur qu’elles ont, dans le cas où l’examen microscopique du sang donne telle ou telle quantité de globules blancs et de globules rouges.

Vers la dernière période de l’affection, le sang perd complètement sa coagulabilité ; ses caillots ne sont plus représentés que par des masses diffluentes, analogues à de la gelée de groseille, dont la couleur devient de plus en plus foncée, au point de représenter celle de la boue splénique, dans les derniers jours du sujet. La fibrine a alors bien diminué, en même temps qu’elle a subi une altération particulière, dans la majorité des cas : elle est devenue granuleuse, et le battage ne peut plus la réunir comme cela a lieu dans le sang normal.

Pris sur le cadavre, dans le cœur et les gros vaisseaux, le sang présente des caillots plus ou moins décolorés, au point de ressembler parfois à du pus concret. On ne trouve pas l’abondance des éléments blancs également répartie dans les différents points de l’appareil circulatoire ; elle est à son maximum dans le cœur droit, les veines caves, l’artère pulmonaire et la veine splénique.

Examen microscopique du sang. — Les signes cer-