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amènent une augmentation dans le nombre des globules blancs du sang, c’est-à-dire une leucocytose. Ce n’est que lorsque, par plusieurs examens microscopiques, faits à quelques jours, quelques semaines, quelques mois même de distance, on a pu constater la marche progressive de l’altération qui nous occupe, en l’absence de tout symptôme dénotant une maladie déterminée autre que la leucocythémie ; ce n’est qu’alors, voulons nous dire, qu’il a une certaine valeur. Quand on voit les engorgements ganglionnaires, et les symptômes fournis par l’exploration du thorax et de l’abdomen, dénotant une hypertrophie de la rate et du foie, accompagner l’altération du sang, on a tous les éléments réunis pour faire un diagnostic précis.

Chez le chien, nous avons pu étudier l’affection, et c’est sur ce que nous avons pu observer chez lui, que nous nous sommes basé, principalement, pour l’exposition des symptômes que nous venons de faire.

Si nous en croyons les observations de Roll et d’autres, faites en Allemagne, de même que celle qu’a faite dans ce dernier temps M. Rossignol, vétérinaire à Melun, et qu’a présentée M. Nocard à la Société centrale de médecine vétérinaire, voici comment l’affection se comporterait chez le cheval :

Au début, des engorgements se présenteraient aux extrémités, sous la forme de nodosités érythémateuses saillantes. Bientôt surviendrait l’engorgement des ganglions, puis peu à peu celui de tout le système lymphatique, lequel s’enflammerait, ce qu’exprimeraient des phénomènes fébriles, le poil terne, piqué, l’urine devenant acide, par la présence de l’acide lactique, libre ou combiné. Du jetage plus ou moins abondant