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surviendrait à la dernière période, ce qui fait que souvent on aurait, paraît-il, confondu l’affection avec la morve. La leucocythémie pourrait encore se traduire, à son début, par une corde lymphatique, présentant des nodosités sur son trajet, de chaque côté de l’encolure, lesquelles pourraient faire croire au farcin, mais elles sont moins dures et moins douloureuses que dans cette dernière affection. L’assoupissement devient parfois si prononcé que l’on pourrait croire à un hydrocéphale ; mais le cortège des symptômes caractérisant la leucocythémie, tels que l’engorgement des ganglions, des pneumonies, des pleurésies hémorrhagiques, des diarrhées, etc., ne tardent pas à se montrer et à lever tous les doutes.

Sur l’espèce bovine, la maladie a été constatée par M. Mauri, mais seulement après la mort. Nous donnerons plus loin les observations qui s’y rapportent.

D’après Roll, comme nous l’avons déjà dit, Leisering l’aurait vue sur le porc, mais aussi après la mort ; il aurait trouvé les lésions habituelles de la rate que nous avons décrites.

VII

MARCHE, DURÉE. — TERMINAISON

La marche de la leucocythémie est plus ou moins lente, mais progressive et fatale, sans qu’il soit possible, comme nous l’avons vu, d’y reconnaître plusieurs périodes tranchées. La durée est toujours longue, elle varie entre plusieurs mois et quelques années, suivant la gravité des lésions ; elle est, on peut le dire, impossible à déterminer, vu qu’il est à peu près impossible de