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tænia, d’en faire ressortir les conséquences au point de vue de l’hygiène de l’homme.

Le porc, ai-je dit, n’est pas le seul animal chez lequel on rencontre le cysticerque ladrique. Hartmann l’avait observé chez la chèvre, en 1686 ; Robin l’a rencontré chez un ours mort au jardin des plantes, et beaucoup d’observateurs en ont constaté l’existence chez l’homme. Mais ce sont là cependant des faits relativement assez rares pour pouvoir être considérés comme exceptionnels, et c’est le porc qui est bien évidemment l’habitat normal du scolex du tænia solium.

C’est donc à lui que se rapportera à peu près exclusivement cette étude, quoique cependant certains faits permettent de penser que le bœuf est habité par un cysticerque, dont la pénétration dans le tube digestif de l’homme déterminerait le développement d’un tænia, soit du tænia solium, soit peut-être du tænia mediocanellata.


Description anatomique. — Avant d’étudier les symptômes de la ladrerie, il est important d’examiner les caractères généraux des cysticerques et leur localisation la plus habituelle chez les porcs qui en sont infectés.

Lorsque l’on ouvre un.porc affecté de ladrerie, on constate dans l’épaisseur des masses musculaires l’existence de grains blancs auxquels les Latins donnaient le nom de grandines, grêlons, qui en donnent une assez grande idée et qui ne sont autre