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M. Lafosse et quelques auteurs modernes ont reproduit le premier de ces caractères, dont d’autres auteurs, au contraire (Delpech entre autres), n’ont pu, dans des examens souvent répétés, constater l’existence, non plus que celle de l’adhérence moindre des soies. Il en a été de même de l’agitation du train de derrière, qui est d’ailleurs tout à fait en contradiction avec l’aspect triste et stupide du porc ladre, qui resterait couché, d’après quelques observateurs, et aurait peine à suivre le troupeau.

On a indiqué encore la diminution de l’appétit, l’aspect terne des yeux, la petitesse et l’inégalité du pouls, le ralentissement de la respiration. Ces derniers symptômes, bien vagues, sont cependant en rapport avec les altérations observées du côté du cœur et des muscles respiratoires.

Grève a le premier signalé une sensibilité excessive du groin, qui empêcherait le porc ladre de fouiller la terre et lui ferait pousser des cris de douleur lorsqu’on le frapperait légèrement avec une baguette.

Cette observation est en contradiction avec l’opinion généralement acceptée par les employés des abattoirs, qui semblent croire à une certaine insensibilité du porc ladre. Cette dernière, opinion est en rapport, d’ailleurs, avec le langage vulgaire, qui fait du mot ladre un synonyme du mot insensible.

D’autres observateurs ont d’ailleurs invoqué un degré plus ou moins prononcé d’analgésie ou d’anesthésie du tégument externe.