Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/18

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être là l’indice le plus prononcé qui puisse mettre sur la voie de recherches ultérieures.

En résumé, cependant, aucun caractère formel, à l’âge où les porcs sont abattus en général, aucun commémoratif pathologique ne peuvent mettre nettement sur la voie du diagnostic de la ladrerie, et l’on est obligé, pour la constater, de recourir à la recherche directe des cysticerques dans les points où ils sont accessibles à la vue. Plus rares à la conjonctive et aux plis de l’anus, ils existent, chez les deux tiers au moins des porcs ladres, à la face inférieure de la langue et plus particulièrement sur les parties latérales du frein, et ils présentent pendant la vie de l’animal les caractères que j’ai signalés à l’occasion de l’anatomie pathologique, c’est-à-dire des saillies oblongues d’apparence, incomplètement transparente, dirigées d’arrière en avant, quant à leur plus grand diamètre, et donnant au doigt, que l’on fait glisser sur elles, une sensation de résistance élastique que ne présentent pas les autres parties de la muqueuse.

Leur constatation ne se fait pas sans quelque difficulté. Il faut, pour y arriver, employer un procédé qui porte maintenant le nom de langueyage, et qui était déjà, au temps d’Aristophane, de notoriété vulgaire.

Ce procédé consiste à faire renverser et maintenir par un aide, sur le côté droit, le porc saisi par le pied gauche de devant, puis le langueyer choisit le moment où l’animal ouvre la gueule pour intro-