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lesquels on enlève certaines masses musculaires, comme les muscles de l’épaule, qui en sont plus particulièrement infectés. On ne tient compte que des animaux saisis et livrés à l’équarrisseur.

Or, il est extrêmement rare qu’à l’âge où l’on abat les porcs destinés à l’usage alimentaire la ladrerie soit portée très-loin chez eux.

Malgré toutes ces causes, qui devraient rendre le chiffre des porcs ladres saisis presque nul, voici ce que donnent les registres de l’abattoir de Château-Landon :

En 1860, ont été saisis : 9 porcs ladres, saisis définitivement au marché ; 12 autres saisis préventivement au marché, et dont la saisie a été maintenue ; 12 autres, enfin, ont été saisis morts après le fendage. En tout : 33.

En 1861, ont été saisis vifs : au marché, 7 porcs ladres ; à l’abattoir, 33. En tout : 40, pesant ensemble 3,468 kilogr.

Ces chiffres, très-peu considérables, sans doute, prennent une sérieuse importance, en raison des faits qui précèdent.

Ils en prennent encore une plus grande si l’on réfléchit que la consommation de la viande de porc est relativement très-peu considérable à Paris, comme le remarque A. Husson ; dans l’ensemble de la consommation des viandes de boucherie et de charcuterie réunies, le porc ne représente que le septième du chiffre total.

Chacun sait, au contraire, que, dans les campagnes, l’usage en est infiniment plus répandu.